Bon alors voila. Si en arrivant je voulais être disciplinee, écrire chaque jour un peu, beaucoup meme, que les mots devaient fluidement, couler d'entre mes lèvres ouvertes, ils m'échappent.
J'aimerais aussi trouver une manière moins commune de décrire cette situation, mais comme ils se sont fait la malle, je ne peux baver que ça : aucun mots ne va.
Comment parlez de ma rencontre improbable a Shanghai ? de la course au Wang Shu a Hangzhou? des delicieuses banlieues de Taipei ?
Pas assez de recul peut être. Trop d'images d'un coup. Trop d'odeur et de nourriture. Trop d'égoïsme aussi a vouloir reste dans l'action toute fraiche.
Mais le partage a besoin d'une pause. Un break dans le film, histoire de pouvoir regarder juste derrière. pas très loin, mais juste la, derrière. Dans le passe, mais toujours dans le futur.
Nous y voila donc. Si la course du soleil me permet d'avoir une longeur d'avance de 7h sur l'Europe, et si cette marge, serai (toutes proportions gardes) une sorte d'extra, de bonus, pour l'information, elle ne m'aide pas. Ces 7h sont autant de barrière qui me sépare de cette vie française. Comme si elle contenaient tous juste les minute nécessaire pour ralentir le rythme. Pour retrouver ce flow de molasse qui appartient au passe. A mon passe.
Maintenant je vais prendre 7h de break pour ralentir, 3 pour raconter. Mais je serai alors de-synchroniser avec mon pays..
Tout ça pour dire que quand on vit dans le futur, on est pas en avance.
On est juste en retard 7h heures plus tot.